Association du tank de Flesquières

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Théodore KRÜGER

Le Sous-Officier Théodore KRÜGER, né le 4 octobre 1887 à GARWITZ près de Parchim, avait accompli son service obligatoire de 1906 à 1908 à Schwerin dans le 60ème Régiment d’Artillerie de Campagne ”Grand-Duc de Mecklemburg”.

En août 1914, lors de la mobilisation, il fut affecté de nouveau au 60ème Régiment d’Artillerie de Campagne, puis transféré au 108ème Régiment d’Artillerie de Campagne (54ème Division d’Infanterie) tout nouvellement formé, en tant que chef-canonnier dans la 8ème Batterie.

le monument à la gloire de l'artillerie à Cologne mettant en scène l'artilleur de Flesquières (le monument n'existe plus, seul subsiste le socle)

Durant la Bataille de Cambrai, le 20 novembre 1917, lorsque les Britanniques sans préparation d’artillerie et par surprise utilisèrent massivement les tanks pour attaquer, le 108ème régiment se distingua particulièrement dans son rôle de défense.

La description de ces combats, dans les annales de la guerre, met nettement en évidence l’action du Sous-Officier KRÜGER ; cela est même confirmé dans les compte-rendus Anglais. Sa bravoure est même soulignée par le commandant en chef du Corps Expéditionnaire Britannique, Sir Douglas Haig!

La 8ème batterie du 108ème d’Artillerie de Campagne se trouvait dans une situation très périlleuse, non loin du village de FLESQUIÈRES avec 4 canons de 77 (FK 96 n.A).

Quand l’adversaire entreprit, de trois côtés, une attaque enveloppante soutenue par les tanks, le chef de batterie donna l’ordre de repli. Il ne voulait pas sacrifier ses derniers hommes en vain. Les tirs n’avaient servi à rien.

Sur le canon de l’aile gauche, situé à l’écart, il restait encore quelques munitions. Le chef-canonnier, le Sous-Officier KRÜGER, malgré l’ordre reçu, prit sur lui de tirer, seul avec son canon, sans faillir alors que l’ennemi était à moins de 200 mètres.

Il détruisit tank après tank.

Lorsque les Britanniques atteignirent son canon, le Sous-Officier KRÜGER continua à se défendre au pistolet… jusqu’à la mort.

Philippe Lafarge