Association du tank de Flesquières

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Les recherches

Passionné par l’histoire et plus particulièrement par celle de la Grande Guerre dans le Cambrésis, je décide de collecter des informations dans les villages au sud de Cambrai. Certains témoignages évoquent des tanks abandonnés et enterrés après les combats de 1917. Dès lors, je me fixe pour objectif de retrouver l’un d’entre eux afin de réaliser un monument dédié à la Bataille de Cambrai ou de créer un centre muséographique au cœur de la zone des combats. Les recherches vont dans un premier temps s’orienter sur le secteur de Flesquières.
Dans ce village, une rumeur colportée par quelques anciens, mentionne qu’un char y aurait été enterré pendant la Grande Guerre. Deux de ces témoignages semblaient crédibles et précis. Madame Bouleux, qui en 1917 avait tout juste 17 ans se souvenait avoir vu des prisonniers russes enterrer un char, sous les ordres des soldats allemands. Monsieur Jean Lavallée allait confirmer ces dires. Il travaillait dans les années 1950 pour monsieur Jules Marcheux propriétaire du terrain contenant le tank qu’il avait récupéré juste après la guerre. Il indiqua à Jean, un emplacement dans son champ en bordure du village qui avait la fâcheuse tendance à présenter une déclivité malgré les tentatives de remise en état et précisa qu’un char y avait été enterré.
Pourtant les résultats des premières analyses allaient se montrer décevants. Les recherches au détecteur de métaux et les sondages étaient négatifs. De plus, les contraintes liées aux périodes de cultures et les autorisations d’accès ne permettaient pas une avancée rapide. Les recherches allaient me conduire dans de nombreux musées et centres d’archives en Grande Bretagne.

La consultation des journaux de marche des régiments, des rapports de combats des chefs de char et les documents photographiques allait apporter une vision claire sur le déroulement de la bataille mais aussi permettre la localisation de plus d’une centaine d’emplacements ou des chars ont été abandonnés. Les villages de Ribécourt, Marcoing, Villers Guislain, Bourlon, Gouzeaucourt furent autant de terrains de chasse bien intéressants… Flesquières théâtre d’un événement majeur dans l’histoire de la bataille de Cambrai n’a jamais cessé d’attirer mon attention.

L’étude des photos aériennes faites avant, pendant et après la bataille, l’analyse de celles prisent entre les 2 guerres (pour l’établissement de cartes routières) puis l’examen de photo à l’infra-rouge, me désignaient une zone ou la présence d’une masse métallique était probable. L’utilisation d’un matériel de détection extrêmement puissant allait confirmer cette thèse dans le champ appartenant à Mesdames Cagnion et Queulain. 6 années s’étaient écoulées depuis le début du projet. Le temps de réaliser un sondage archéologique était venu.